Les animatrices sherbrookoises de 36.24 le podcast, Chloé et Camille, ont invité récemment Marianne Auclair et Juliette Kehr, respectivement directrice régionale en Estrie et analyste financière, à parler de financement d’entreprise lors de l’enregistrement d’un podcast.
L’épisode no 20, intitulé 5 raisons pourquoi vous ne passez pas au financement d’entreprise, s’intéressait tout particulièrement aux éléments pouvant faire échouer une demande de financement d’entreprise et leurs solutions.
Nous remarquons que l’étape du financement d’entreprise est encore méconnue pour bien des gens, et ce, même pour des entrepreneur·es. Bien qu’essentiel pour lancer ou faire progresser une entreprise, le financement fait encore face à de nombreuses idées préconçues.
C’est donc avec l’objectif de déboulonner plusieurs mythes que nos collègues ont accepté de se prêter au jeu. Étant donné que l’une des animatrices a fait l’acquisition d’une entreprise à Sherbrooke récemment, sa propre expérience a servi de carburant aux discussions qui se sont révélées très dynamiques et intéressantes.
En ce qui concerne les erreurs fréquentes, la première à avoir été relevée est de s’y prendre trop tard avant d’amorcer les démarches de recherche de financement. Il faut savoir que le processus n’est pas instantané. Il peut y avoir des délais, parfois importants, avant d’obtenir le prêt.
Une autre erreur notée par nos collègues et qui provoque régulièrement un refus est de fournir de l’information incomplète. Il peut arriver que des entrepreneur·es détiennent des documents ou des informations qui peuvent influencer la décision finale, mais ne les transmettent pas, croyant, à tort, que ce n’est pas pertinent. Or, ce sont souvent ces « détails » qui font pencher la balance vers un refus.
Aussi, choisir un marché saturé se révèle un mauvais choix quand vient le temps de trouver du financement, de même qu’une mauvaise évaluation des besoins financiers. Le montant demandé en financement doit être réaliste. Ni trop bas, ni trop haut. L’une ou l’autre de ces situations retarde le projet et peut même mener à une réponse négative.
Enfin, la cinquième chose à ne pas faire est de trop se concentrer sur les taux d’intérêt. Marianne mentionne qu’outre ces taux, il convient de choisir le bon produit financier, d’avoir une relation de confiance avec le prêteur et de s’attarder sur l’offre globale de l’institution qui peut prévoir, comme chez nous, plusieurs services complémentaires ou formes de soutien aux entrepreneur·es en cours de financement.
En dernier lieu, Marianne et Juliette ont insisté sur l’importance d’être sincère et de ne pas craindre de communiquer avec la personne qui s’occupe du dossier de financement si l’entreprise est en difficulté ou traverse une baisse de rendement. Les institutions ne veulent pas vous voir échouer et peuvent vous proposer différentes solutions afin de vous accompagner dans le redressement de la situation. L’entrepreneur·e qui entreprend rapidement des démarches pour améliorer la vitalité de son entreprise ne fera jamais l’objet de jugement négatif, bien au contraire.
En conclusion, cet épisode du balado 36.24 est vraiment instructif, il contient une foule d’informations accessibles aux néophytes comme aux expert·es, et peut résoudre bien des interrogations qu’ont les entrepreneur·es au moment de rechercher du financement pour leur entreprise.