En s’appuyant sur la rigueur des données factuelles, sur l’empathie et sur un désir réel de changer les choses, deux jeunes femmes issues de l’immigration ont créé une startup qui est en train de transformer le monde de l’ÉDI. Voici Élance.
ÉDI : équité, diversité, inclusion.
Décriée par les uns, saluée par les autres, la notion d’ÉDI fait son chemin un peu partout et transforme de l’intérieur les organisations. Si bien que les cabinets-conseils spécialisés dans le domaine sont de plus en plus nombreux. Toujours, n’en doutons pas, motivés par un sens aigu de la justice sociale (au sens large du terme). Parfois, reconnaissons-le aussi, avec une approche davantage fondée sur les bons sentiments que sur l’exactitude.
« Quand nous avons fondé Élance, nous savions une chose : la rigueur serait au cœur de notre démarche. » La personne qui s’exprime ainsi, c’est Dahlia Jiwan. Avec son associée, Tina Pranjić, elles ont voulu faire les choses autrement.
Une solide formation
Les deux dirigeantes d’Élance ont des parcours universitaires à la fois comparables et complémentaires. Sociologie, relations industrielles, études féministes, développement international pour Dahlia. Études du genre, management et administration, théorie queer, approches féministes et gestion pour Tina. Et pour l’une et l’autre, cette solide formation a été cimentée par un militantisme de tous les instants.
L’expérience de l’immigration : un appel à la vigilance
Immigrantes de deuxième génération, elles ont vu leurs parents se sacrifier pour elles. Et encore aujourd’hui, elles sont témoins de nombreuses injustices dont sont victimes quotidiennement les personnes racisées. « Le racisme systémique, on le voit tous les jours. »
D’où leur militantisme, d’où aussi leur conviction profonde qu’il fallait aller plus loin que la nécessaire protestation. « Nous avons vite souhaité incarner notre militantisme dans l’action, dans le changement, la transformation. C’est comme ça qu’est née Élance. Nous voulions être vecteurs de changement. »
Le moins qu’on puisse dire, c’est mission accomplie.
De l’idée aux résultats
Élance est née en 2021, et les résultats ont été immédiats. Cette année 2023, en 10 mois seulement, ce sont 100 000 personnes qui jouissent d’un environnement plus inclusif grâce à ces deux jeunes femmes. Cent mille !
Comment ont-elles réussi à convaincre tant d’organisations de faire confiance à leur startup ? Elles sont éloquentes, leur discours est précis, et leur approche est structurée, costaude et novatrice.
La mission : inclure tout le monde
La mission d’Élance est de créer des espaces inclusifs en milieu de travail. Pour ce faire, Dahlia et Tina recourent à une approche personnalisée fondée sur une analyse approfondie des besoins de l’entreprise et une évaluation de son stade de développement en matière d’ÉDI. Ce diagnostic, unique à chaque organisation, permet de proposer des services pertinents et efficaces, à mille lieues des solutions génériques.
La technologie au service de l’inclusion
Mais il n’y a pas que son approche personnalisée qui distingue Élance dans le monde de l’ÉDI. « Nous avons mis un an à développer une plateforme technologique extrêmement puissante, raconte Dahlia. Une plateforme qui nous permet non seulement de collecter des données, mais aussi de comprendre les nuances et les complexités des dynamiques interpersonnelles au sein des organisations. Nous pouvons ainsi développer des solutions qui respectent et valorisent la diversité des expériences et des identités des employé·es. »
Prise de conscience
Mais est-il vraiment besoin de recourir à des consultant·es externes pour voir les injustices et trouver des solutions ?
« Je n’ai jamais rencontré de dirigeant ou de dirigeante mal intentionné·e, confie Dahlia. Mais les bonnes intentions ne suffisent pas. Les leaders veulent bien faire, mais ne savent pas comment s’y prendre. Nous les aidons à prendre conscience de phénomènes qui, traditionnellement, passent sous le radar. Nous donnons de la formation aux équipes, nous élaborons des politiques, nous apportons des recommandations concrètes. »
Où sera l’entreprise dans cinq ans ? « Dans cinq ans ? On aspire à un impact à la grandeur de l’Amérique du Nord !, lance la jeune entrepreneure. Tout va très vite. C’est essoufflant, mais aussi inspirant. Nous savons que nous sommes à la bonne place, au bon moment. Et que notre travail est apprécié et fait une différence ! Des milliers de personnes sont plus heureuses grâce à Élance. C’est l’essentiel. »
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Grâce à l’engagement de précieux partenaires : Économie Québec, par l’entremise de son mandataire Investissement Québec, le gouvernement du Canada, la Banque Nationale, la Banque de développement du Canada (BDC), le Fonds de solidarité FTQ et Fondaction, Evol dispose d’une enveloppe d’envergure pour soutenir, par le biais de prêts conventionnels, des entreprises à propriété inclusive et diversifiée, générant des impacts sociaux et environnementaux positifs alignés sur les objectifs de développement durable de l’ONU (ODD).